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ORGANISATION DES POISSONS.

d’un sac à une seule ouverture, puisqu’elle est plusieurs fois percée à son fond, réagit toutefois sur l’air engagé et retenu entre les molécules d’eau : cet organe ainsi transformé se porte sur l’élément respirable, s’y rend comme s’il arait été refoulé, repoussé, ramené dehors à la manière d’un doigt de gant retourné ; sous cette autre forme, il est appelé appareil branchial. Ainsi même en ce qui regarde les fonctions, si l’on en juge de hauteur et dans le but définitif de l’organisation, l’analogie est conservée.


Des faits exposés dans ce mémoire, je tire la conclusion qu’il ne faut point renfermer dans des limites autant restreintes que dans les cas posés par l’argumentation du 22 février, les questions de la ressemblance philosophique des êtres, et que par-conséquent j’ai pu et dû entendre dans un sens plus large qu’on ne l’avait fait avant moi les idées d’identité, les faits d’analogie des organes.

Et en définitive, c’est donner cette même pensée sous une expression plus générale que de considérer comme arrivée l’heure d’une salutaire réformation dans les études et le langage des faits de l’organisation animale. Serait-il sage en effet de prétendre qu’il faille à toujours se laisser dominer par des habitudes non suffisamment justifiées, de ne pourvoir aux besoins du moment que par des inspira-