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ORGANISATION DES POISSONS.

part explique un aussi grand dissentiment. Dans l’opinion que 13 pièces seulement sont ramenées, on admet les rapports qui portent à la fois sur l’objet, ses formes et ses fonctions ; dans le système contraire, celui que la détermination de 32 pièces est possible, on s’en tient à la seule considération de l’élément anatomique. Je reviens sur la préférence que j’ai cru devoir donner à cet unique point de vue, pour remarquer, qu’agir autrement, c’est reconnaître chez les poissons deux natures distinctes : l’une, se rapportant à l’organisation commune des animaux vertébrés ; et l’autre, qui aurait donc réussi à y échapper entièrement. On ne peut dire maintenant que les déterminations d’organes, que tous les efforts pour les ramener à une même conformation sont improbables, par la raison qu’introuvés, qu’inutilement tentés ; je rappellerai que le premier volume de ma Philosophie anatomique a été consacré à montrer que, partie pour partie, il n’est point de région anatomique qui n’offre le caractère de la similitude philosophique d’organisation, qui ne soit de fait décidément ramenée à leurs communs rapports.

Toute cette discussion précise d’une manière nette le point de notre controverse. Le champ des considérations philosophiques est nécessairement restreint dans le cas où trois élémens, qui ne coïncident pas toujours ensemble, sont appelés à y