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ORGANISATION DES POISSONS.

que l’ordre logique des idées nous appelle préalablement à examiner.

Mais d’abord, que se trouve-t-il d’établi à cet égard chez Aristote, dans les ouvrages de ce fondateur, de l’anatomie comparée, source invoquée de toutes lumières ? Quelque confusion y existe ; on va le voir : Les mollusques ne sont pas des poissons, nous apprend son histoire des animaux, au liv. 4, chap. I, parce qu’ils n’ont pas de sang ; puis, plus loin, au liv. 9, chap. II, il est dit qu’ils en font partie. Du moins Aristote range parmi eux le calmar ; en ne voyant dans cette citation que l’effet d’une méprise, j’en conclus du moins qu’Aristote croyait les mollusques placés auprès des poissons.

Une autre question mérite un peu plus d’attention, celle de savoir si les poissons ont été, à l’égard de leurs matériaux constituans, ramenés aux animaux dont ils sont précédés, et avec lesquels on les a toutefois et à toujours classés. Si c’est encore là un fait laissé en question, on comprend qu’il doive être traité d’abord ; car nous ne saurions laisser ce point de la discussion en arrière, sans le priver, au profit de la question générale, des faits les plus nécessaires et de l’action de leur puissance. Et en effet, que vous passiez des poissons légitimement renfermés dans l’embranchement des animaux vertébrés, d’eux parfaitement ramenés sur les animaux supérieurs par l’identité de tous