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ORGANISATION DES POISSONS.

un caractère d’inspiration et d’avenir. Le ton dogmatique, appliqué au jugement des cas différentiels, répugne surtout à ses allures. Que, non employée jusqu’à ce jour pour la détermination des organes des céphalopodes, elle soit à leur égard restée silencieuse, serait-il juste de s’en prévaloir pour une condamnation définitive ? Non, certes. Qu’importe que l’on n’ait de faits acquis que pour les résultats suivans, que je reconnais volontiers ? Les céphalopodes, qui occupent un rang élevé parmi les animaux inférieurs, n’ont encore été étudiés que sous le point de vue des larges intervalles, de leur distance des groupes dont ils se rappro-

    conde publication, j’aurai fait des recherches, et je les donnerai alors avec une parfaite sécurité.

    Cependant, si dès ce moment il me fallait agir, il suffirait d’une remarque pour montrer comment porte à faux l’échafaudage des raisonnemens et des dessins dont on a cru pouvoir s’étayer. Tout repose sur l’objection suivante : « Nous admettrions à la rigueur l’hypothèse de MM. Laurencet et Meyranx et la comparaison à laquelle elle donne lieu, si ce n’était qu’ils placent le cerveau au devant du cou. »

    Depuis les belles recherches de M. Serres sur le système nerveux des animaux, nous savons qu’il n’y a ni moelle épinière, ni cerveau chez les mollusques, non plus que chez les insectes. J’ai un instant cru et dit le contraire ; l’argumentation en a fait la remarque. Alors que j’étais, ainsi que tous les naturalistes, sous l’empire des opinions et des erreurs de l’enfance de la science, j’ai eu ce tort : je le reconnais sans peine.