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DE LA THÉORIE.

animaux onguiculés, ce qu’alors on nomme un ongle, au bien que ce devienne une masse épaisse de corne, comme chez les chevaux, les ruminans, les animaux ongulés, masse pour laquelle l’usage, dans ce cas, consacre le nom de sabot, la théorie des analogues, voyant ces coiffes de la dernière phalange des doigts, de son point de vue philosophique, les considère comme une seule et même chose ; elle n’en fait aucune différence.

Qu’au second moment vienne l’étude des formes et des fonctions, l’attention se porte sur les métamorphoses de ces éléments identiques, pour en admettre les volumes différens et pour en connaître les divers usages.

Ceci n’est pas seulement un point de théorie sensible à la vue de l’esprit. La nature, dans ses méprises, que nous appelons des faits de monstruosité, nous en donne une démonstration complète pour les yeux du corps.

La règle, c’est-à-dire, le fait général pour tous les animaux ayant quatre extrémités, se montre dans la subdivision digitaire de la dernière portion du membre. S’il y a cinq doigts bien distincts, les cinq doigts n’arrivent qu’à une dimension peu considérable et respectivement la même à peu près : les ongles sont petits aussi, et par conséquent de volume à n’être que des ongles, selon l’acception la plus restreinte du mot. Mais s’il arrive que