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NOUVEAUTÉ ET UTILITÉ

elle n’a pas de motifs pouf les croire entièrement disparus, elle les cherchera tout près, mais en dehors de l’organe réduit ; et si elle veut redemander ces élémens anatomiques sans aucun tâtonnement, les retrouver sans recherches difficiles, elle pourra recourir à un autre principe, son associé, son guide fidèle ; c’est le principe des connexions, sorte de fil d’Ariadne, qui retient dans la vraie route, et qui mène nécessairement à fin heureuse.

L’hyoïde des mammifères, arrivé au maximum de composition, est formé de neuf pièces, disposées en deux chaînes croisées, l’une longitudinale, établie au nombre de trois pièces, entre la langue et le larynx ; et l’autre transversale, composée de six : trois à droite et trois à gauche.

À ces hyoïdes au grand complet des pièces, à cet appareil de neuf osselets, comparez ce qui en reste conservé dans l’hyoïde humain ; vous trouvez que de mêmes matériaux sont identiquement présens dans les deux exemples ; savoir :

1o Parmi les pièces de la chaîne longitudinale et entre la langue et le larynx, sont, du côté de la langue un os impair, ou l’arc médian : c’est le principal corps de l’hyoïde ; et en arrière, du côté du larynx, des os pairs, ou les grandes cornes chez l’homme.

2o Pour former la chaîne transversale, il n’existe plus que les petites cornes, le corps au centre.

Et au total, telles sont les cinq pièces de l’hyoïde