Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Fragments sur la structure et les usages des glandes mammaires des cétacés - 1834.djvu/51

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
41
DES PETITS CÉTACÉS.

ces glandes continssent du lait ; mais alors d’autres procédés, d’autres habitudes, devenues des faits obligés et conséquens, seront à recueillir.

À la grande rigueur, il se pourrait qu’une émission, qu’un pissement des glandes eût lieu, portant son effort sur les lèvres closes des jeunes. Mais quel cas pourrions-nous faire d’une telle supposition ? Je l’abandonne, et j’en renouvelle la déclaration, c’est toujours dans l’hypothèse que les glandes des Cétacés ont été parfaitement décrites par Baër. En définitive nous ne tarderons point à savoir ce qui en est. On a vu dans mon dernier écrit que mes présentes recherches se trouvent placées sous le puissant patronage d’un ministre du Roi, sont encouragées par le zèle éclairé de M. l’amiral de Rigny.

En attendant, raisonnons sur l’avenir physiologique de ces questions en nous aidant de quelque érudition. Car je me trouve ramené à mes vues de février 1833 sur le mucus, par une communication du docteur Roulin, faite à l’Académie, dans la dernière séance. Cette communication contenait l’extrait d’un voyage au Spitzberg, et au Groenland, en 1671, par Frédéric Martens, lequel s’exprime comme il suit :

(Si l’on remplace le mot sperme, évidemment erroné dans ce récit, par celui de mucus, que fournit aujourd’hui la science, nous nous trouvons rapporter l’anecdote la plus circonstanciée et la mieux appropriée à notre question. Voici ce passage :)

« Lorsque le sperme d’une Baleine est frais, il a