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ALIMENTATION

incontestablement ; et, tant que nous ne saurons point parfaitement si les glandes monotrémiques et cétacéennes donnent plutôt du mucus que du lait, cette recherche doit être ajournée.

C’est le moyen d’arriver enfin à traiter de ce point ; car tel est vraiment l’objet de ce mémoire.

Ce que j’ai pensé des Monotrêmes, en février 1833, j’y crois toujours. Leurs glandes ne sauraient donner que du mucus. Depuis, sur l’objection qu’avait faite M. Baër, voulant défendre le système de Meckel, sur cette objection contenant l’affirmation que les glandes nourricières des Cétacés étaient conditionnées organiquement comme celles des Monotrêmes, j’ai étendu mes conclusions physiologiques à ces autres animaux qui sont donnés comme les congénères de ceux-ci ; mais c’est, comme on le voit, dubitativement, et sur la présomption qui m’est garantie par l’illustre ami de Meckel d’une organisation semblable dans les deux familles.

Cependant j’ai décrit dans mon dernier mémoire les glandes d’une Baleine, mais c’étaient celles d’un très jeune fœtus ; et, bien que je n’eusse là rien aperçu qui justifiât la prétention de Baër, je m’y réfère toujours, jusqu’à ce que j’aie vu par moi-même l’organisation des glandes sur des adultes.

Que j’admette une hypothèse, contraire au fait d’observation posé par Baër, et, qu’à la vérification de ce fait, je vienne à savoir que les glandes de Cétacés ne sont point formées de cæcums rangés symétriquement, condition de celles des Monotrêmes, il n’y aurait pas d’impossibilité à ce que