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DES PETITS CÉTACÉS.

des poissons osseux, dont est formée une série régulière d’orifices, nous citerons l’entier vêtement de plusieurs, le Congre, l’Anguille, divers Silures dont le dernier tégument est enduit de mucus. En février 1833, je me suis permis l’idée, a priori, d’y voir une première source d’alimentation des petits après leur éclosion.

2o  Ou bien, un moyen direct s’en vient faciliter l’écoulement des liquides que contiennent les glandes. C’est la part qu’y prennent de certaines puissances musculaires, qui s’y appliquent de diverses façons. Tantôt la glande se trouve pressée et exprimée (dans la Baleine) par l’état musculaire de toute une bourse qui la contient, tantôt par l’existence d’un muscle choanoïde (dans le Kangurou), et tantôt par le renforcement du panicule charnu en épaisseur et superficie (dans les Monotrêmes).

3o  Et enfin, tel est le moyen connu vulgairement, qui n’est point du tout le plus simple, mais que nous supposons dans ce cas en raison du spectacle qui nous en est donné journellement : c’est le trait, ou la succion qui est opérée par les jeunes à l’égard des mères. Ce moyen force a une intervention étrangère, quant à la personnalité de l’être portant mamelles. L’œuvre physiologique s’exerce par le concours du jeune, qui vit sur sa mère et de sa mère en parasite.

Arrêtons-nous sur ces effets observés dans des glandes incontestablement lactifères. Quand la naissance du petit a fait cesser la distribution du sang aux membranes placentaires, et par consé-