dans un moment où l’on nous laissa ensemble,
« la faveur de devenir mon amant de cœur et de
le demeurer toujours. »
À ces ouvertures bienveillantes, mon mari, qui ne se méfiait naturellement de rien du tout, répondit que, grâce à l’obligeance de l’une de mes tantes, il avait pu apaiser nos créanciers les plus récalcitrants et faire prendre patience aux autres.
Là-dessus, le baron lui demanda, toujours amicalement, sur quelles ressources il comptait pour terminer la liquidation de ses dettes.
— Sur l’héritage de mes deux oncles.
— Cela me semble bien problématique.
— En effet.
— Vous feriez peut-être mieux de vous mettre dans les affaires, reprit le baron.
— Je ne demanderais pas mieux. Mais où ? Comment ? Chez qui ?
— Mon Dieu, chez moi.
L’affaire, étant ainsi entamée, ne fut pas longue à conclure.
Séance tenante, il fut convenu que mon mari entrerait dans la maison de banque du baron de C***, comme son fondé de pouvoirs. Son nom, son titre, ses grandes relations, la connaissance des opérations de Bourse qu’il avait acquise à ses dépens, étaient jugés des titres suffisants, et ses émoluments ou sa rémunération devaient être en