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D’UNE COCODETTE


les corsages accusés[1], virginalement modelés, les hanches modestes. Vous avez tout cela, ma chère ! Parlerai-je de cette profusion de cheveux noirs qui vous descendent jusqu’aux jarrets, de vos yeux noirs remplis de flammes ? Sans en avoir rien vu encore, j’en raffolais ! Tout enfin, votre peau blanche, si rose et si fine, vos dents, vos oreilles mignonnes, vos belles mains, vos pieds délicieux[2], tout, oui tout, jusqu’à votre démarche provocante[3], votre voix mélodieusement timbrée, vous avez tout réalisé.

Mon mari dit encore une foule d’autres choses si élogieuses, qu’un sentiment de modestie m’empêche de les relater.

Et, au surplus, je n’oserais affirmer que j’ai transcrit précédemment ses paroles textuelles. J’en garantis le sens et l’esprit. C’est tout ce que je puis faire. Et si je me suis décidée à consigner ici le singulier exposé de principes que mon mari crut devoir me faire quelques jours seulement après notre mariage, c’est uniquement par cette raison que son caractère s’y peint tout entier.

Le jour où il me fit la bizarre confession dont

  1. Variante, ligne 1, au lieu de accusés ; lire : peu accusés.
  2. Variante, ligne 9, après délicieux ; lire : vos jambes de fée.
  3. Variante, ligne 10, après provocante ; lire : votre meneo.