ces choses à celui qui serait assez heureux pour
admirer ce que vous cachez[1]. Et maintenant, ma
chère Aimée, je puis vous le dire avec autant
d’orgueil que de bonheur : Vous égalez, vous dépassez
même mon rêve, en charmes, en attraits,
en grâce. Tout en vous est parfait, complet.
C’est à ne pas le croire, tout en vous est conforme au modèle que j’avais créé.
Je vous en supplie à mains jointes, ne me prenez pas pour un fou, ni même pour un maniaque. Je conviens que ma confession peut passer pour singulière ; mais je jouis[2] de tout mon bon sens.
J’éprouve un plaisir infini à vous la faire. Vous allez juger maintenant si j’ai sujet de remercier Dieu. Une femme, pour être belle, selon mon goût, ne sera jamais de trop grande taille, et je ne pense pas qu’on puisse voir, à Paris et nulle autre part, de femme aussi grande que vous. J’ai toujours éprouvé une sorte de répulsion instinctive pour les femmes « aux belles chairs. » Je place la beauté dans la distinction, l’élégance, la sveltesse des formes[3]. En pourrait-on trouver de plus élégantes que les vôtres ? J’aime les épaules étroites,