Le maréchal est tout entier dans cette démarche, à laquelle il n’était pas obligé et qui toucha vivement son successeur. C’était le sentiment du devoir qui l’avait poussé à rendre spontanément cet hommage à M. Grévy et à lui porter des avis dictés par le plus pur patriotisme.
« Je n’ai pas de conseils à vous donner, ajouta-t-il, et je ne me permettrai pas de vous en donner un. Cependant, laissez-moi vous dire combien il est nécessaire que vous vous préoccupiez de la question extérieure. Si vous m’en croyez, vous conserverez M. Waddington à tout prix, et vous ne changerez pas les ambassadeurs, surtout ceux de Vienne et de Berlin. »
M. Grévy ne dissimula pas au maréchal combien la question extérieure le préoccupait et qu’il attendait beaucoup de lui pour faciliter sa prise de possession du pouvoir et ses relations avec les gouvernements étrangers. Le maréchal lui promit son concours et, dès le lendemain, il tenait sa promesse d’abord en écrivant à son ami, M. de Vogué, ambassadeur de France en Autriche, pour l’engager à conserver son poste qu’il voulait quitter, et ensuite, en apportant lui-même aux ambassadeurs des grandes puissances l’assurance que la politique exté-