sincérité dans la foi qui feront de Léon XIII le restaurateur de l’Église moderne.
Il vit à Eu, entouré de cette jeune et charmante famille dont l’éducation, le développement physique, moral et intellectuel seraient sa seule préoccupation, s’il n’était également dominé par le souci des grands devoirs que l’avenir lui réserve et que lui imposait, dès son berceau, l’histoire de sa race. Son existence, que nous pourrions comparer à celle des grands seigneurs terriens, si les soucis de l’intelligence n’y avaient une part prépondérante, est singulièrement laborieuse ; et encore que cela paraisse naturel chez un homme dans la force de l’âge, d’une robuste santé et d’une activité merveilleuse, nous ne croyons pas qu’il existe en Europe une puissance de travail comparable à la sienne. Levé avec le jour, il ne quitte son cabinet que pour reprendre à la tête de ses ouvriers la direction des travaux de construction ou d’agriculture qu’il a entrepris sur ses terres, et dont la pratique lui a donné en ces matières une expérience incontestée. Il n’en a pas moins continué par un labeur incessant son histoire de la guerre des États-Unis, maintenant achevée, et pour laquelle il a longtemps entretenu une correspon-