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CHAPITRE IV

Vint enfin le jour tragique de l’évacuation d’Anvers, quand le Roi des Belges et sa brave armée vaincue se retirèrent tristement vers l’Ouest quittant leur beau pays dès lors sans protection. Les carabiniers furent envoyés en avant avec leurs mitrailleuses, laissant à l’artillerie montée, aux autos blindées et à la cavalerie le soin de couvrir l’armée en retraite.

Des troupes partirent en chemin de fer par Gand, Bruges et Ostende, mais la majorité de l’armée, y compris les carabiniers, fut obligée de voyager à pied.

C’était une marche forcée, longue et ardue : cent et trente kilomètres couverts en trois jours, parfois en longeant les routes, d’autres fois à travers champs, mais toujours en se