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chien de belgique
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se reposer et dormir. Les heures des repas devinrent très incertaines. C’était complètement différent du cours régulier de la vie d’un chien de charrette à Bruxelles. Graduellement ils apprirent à concevoir ce qu’on attendait d’eux et y répondaient de bonne volonté. En fait, il y avait dans l’action quelque chose d’entraînant qui les gardait constamment anxieux et sur le qui-vive. Ils s’accoutumèrent à l’odeur de la poudre et au bruit du canon et Pierrot ne tremblait plus du tout.

En général, Conrad était bon quoique habituellement pressé et un peu brutal et il n’y avait plus jamais de douceurs ni de caresses. Tout cela était très difficile à s’expliquer.

Le camp fut déplacé deux ou trois fois et finalement les carabiniers se retirèrent vers le cercle des forts d’Anvers. Là, une fois de plus, Pierrot entendit les bruits et sentit les odeurs de la ville.