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chien de belgique
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donna de la paille pour se coucher, mais aucun d’eux ne dormit bien dans ce nouvel entourage et ils fatiguèrent et irritèrent leur gardien avant l’aube.

Dès le point du jour les soldats vinrent et emmenèrent les chiens deux par deux. Finalement, un grand carabinier barbu, nommé Conrad Orts, s’approcha de Pierrot. Il lui caressa la tête, lui ouvrit la gueule pour lui examiner ç_les dents et parcourut de la main ses pattes et son dos poilus, comme père Jean avait l’habitude de le faire, et Pierrot l’aima. Lui aussi parut aimer pierrot, car il sourit et dit : « Un bon garçon ». Alors il choisit un grand et robuste chien à l’air hargneux, nommé Jef, ainsi que Pierrot l’apprit plus tard, et il conduisit les deux chiens en laisse vers un terrain vague où il y avait des tentes, des charrettes, des piles de boîtes et de paquets, et où régnait beaucoup d’animation.

Ils arrivèrent à une étrange petite charrette