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chien de belgique
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d’importance, et avec une seule vache à traire et sans devoir faire de voyage à la ville, il y eut moins d’ouvrage. Grand-Père, avec l’aide de mère Marie, d’Henri et de Pierrot, commença à moissonner le petit champ comme il put.

Le 20 août un voisin effrayé rapporta que le Roi était parti pour Anvers et que Bruxelles était aux mains des Allemands.

« Pourquoi ne pouvons-nous pas aller à Anvers, maman » demanda Henri, « et être avec le Roi et père Jean et les soldats ? »

Mais mère Marie hocha seulement la tête ; elle ne put rien dire.

De tout cela Pierrot ne comprenait que peu de chose. Il se rendait compte seulement de ce que le gai tintamarre de la charrette à lait derrière lui lui manquait, l’ombrage des marronniers de l’Avenue Louise, tous les bruits intéressants et les odeurs de la ville, ainsi que le doux rire des petites marchandes de jour-