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de Grand-Père et partir pour l’exercice. Il mettait alors un uniforme qui, bien que n’étant pas aussi gai que celui porté pour la société de musique, était d’aspect plus martial. Ceci rendait Henri très fier, mais laissait mère Marie indifférente.

Une fois, qu’Henri était resté à la maison pour aider Grand-Père, ils entendirent un grand bruit de pas qui résonnaient et sortirent pour voir ce qui se passait. Sur la route, un nuage de poussière apparut au travers duquel on voyait les scintillements de l’acier au soleil, ainsi que les jambes d’un grand nombre d’hommes se mouvant avec ensemble. Bientôt les soldats arrivèrent par centaines et centaines, continuant leur marche en passant devant la petite ferme-métairie et se dirigeant vers Bruxelles. Henri avait envie de les acclamer, mais Grand-Père paraissait si grave qu’il s’en abstint. Ensemble ils se tenaient au bord de la route, vieillard et petit garçon, immo-