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PIERROT

joyeusement vers lui. Le soldat eut un sourire attendri en lui caressant la tête, alors Grand-Père laissa là la nourriture. Puis, le soldat considéra mère Marie d’un regard à l’expression sympathique et triste et disparut dans l’obscurité.

« Il a aussi des petits enfants », dit mère Marie.

Bientôt, le temps devint très froid. Grand-Père arrangea une bêche et forma un talus de terre tout autour de la cabane et disposa des mottes de gazon sur le toit. Il y avait suffisamment de combustible parmi les ruines calcinées de la maisonnette et de ses dépendances, de sorte qu’ils purent s’arranger assez confortablement à l’intérieur de leur cabane, mais tous leurs chauds vêtements d’hiver ayant été brûlés, ils souffraient du froid dès qu’ils sortaient. Leurs chaussures aussi s’usaient et devenaient minces et toutes, sauf une paire de sabots de Grand-Père, avaient été brûlées.