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PIERROT

Sa sympathie s’augmenta, elle s’approcha et lui mit la main sur la tête. Puis elle se baissa et tâta sa patte de façon un peu brusque. Elle fit mal à Pierrot, mais lui, ne lui rendit, de son nez froid, qu’une caresse à l’oreille.

« Pauvre bête » dit la femme en flamand.

« Venez, et nous allons laver la patte. »

Pierrot la suivit tandis qu’elle avançait vers un petit bouquet d’arbres en contrebas de la route pour entrer par la porte basse d’une chaumine. Il n’y avait personne à l’intérieur, excepté un vieux chat gris qui, immédiatement, se sauva dans les combles. Sur quoi la femme fit entendre un rire court et contenu.

La petite maisonnette était vraiment pauvre et, apparemment, la femme y vivait toute seule quoiqu’il y eût un sarreau d’homme accroché à un clou au mur. Elle se déplaçait avec une sorte de résignation indifférente, suspendant un chaudron d’eau dans l’âtre, puis arrangeant un petit feu de fagots en dessous. Pierrot se