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chien de belgique
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c’était une personne trapue, à l’air mélancolique, à la figure pâle, aux yeux ternes, et dont les commissures des lèvres étaient affaissées.

D’abord elle fut aussi surprise que Pierrot et des signes d’effroi se répandirent sur ses traits qui n’étaient pas jolis à voir. Mais, quand elle constata qu’il ne s’agissait que d’un chien, son regard redevint sombre et elle l’attendit immobile.

Pierrot n’avait jamais souffert le mal des mains d’une femme et son grognement s’éteignit dans sa gorge. Les poils de son cou se rabaissèrent et il essaya de faire aller sa queue. Il fit un pas hésitant vers la femme.

Un sourire s’ébaucha sur la figure de la paysanne et elle s’approcha doucement de Pierrot avec ses larges paumes ouvertes. Le chien avança un peu plus prés, les oreilles dressées, et la considéra avec une satisfaction hésitante. Alors la femme s’aperçut qu’il était perclus.