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chien de belgique
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cachette. À la fin, il découvrit les restes dispersés d’une meule de foin dans une prairie marécageuse. Le foin était humide et durci par la gelée, mais Pierrot creusa son chemin sous le plus gros tas et y dormit du sommeil profond de l’épuisement jusqu’à ce que tombât le soir.

Quand il s’éveilla, il était perclus et il souffrait, mais il se traîna en avant en gémissant doucement et il décida de retourner vers la maison de ses maîtres.

Il n’éprouva pas le moindre doute quant au sens de la direction, mais il n’avait aucune idée de la distance à parcourir. Il n’y avait qu’une chose à faire : s’appliquer à marcher opiniâtrement en avant en évitant de poser la patte droite sur le sol.

De temps en temps, il fit un détour pour s’éloigner des formes suspectes et aussi pour chercher de quoi soulager sa fringale.

Cette nuit-là, deux fois, il tomba sur quel-