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chien de belgique
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couchés et roulés dans des couvertures. Sur l’autre talus, une sentinelle isolée faisait la garde, allant et venant lentement.

Pierrot avança silencieusement en se cachant derrière les buissons jusqu’à ce qu’il arrivât à un endroit où l’odeur d’aliments dominait. Directement au-dessous de lui, était un de ces feux couverts et, à quelques pieds au bas du talus, il discerna un tas d’objets épars, indéfinis, d’où émanait l’odeur.

Rendu inconscient par la faim, Pierrot sortit précipitamment de dessous le taillis et se rua sur les reliefs de repas du camp. Une croûte de pain sec, les os et les abatis d’une volaille, les haricots adhérents à l’intérieur d’une boîte de conserves, il dévora gloutonnement le tout.

Une des boîtes d’étain déplacée par le museau avide de Pierrot roula avec bruit le long du talus, et la sentinelle de l’autre côté s’arrêta et vivement leva son fusil à l’épaule. Pier-