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chien de belgique
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ment, se maintenant à l’abri et flairant après de l’eau.

Deux fois il entendit des voix et, en outre, des bruits de pas qui approchaient et passaient tout près pendant qu’il se tenait tranquille et attendait craintif. À la fin, il arriva à un creux où la neige fondue avait formé une petite mare. Il brisa la mince couche de glace avec une patte de devant et alors, fourrant son nez dans l’eau glacée, il but longtemps et avec satisfaction.

Quand sa soif fut étanchée, une vie nouvelle sembla s’infiltrer dans ses veines et le courage revint dans son cœur vigoureux. Mais il était encore faible et après un moment d’indécision il rampa vers son abri.

Le matin du quatrième jour, il s’éveilla reposé. Mais cette fois, un nouveau besoin était venu s’ajouter à son tourment. Il avait faim. Des élancements aigus parcouraient ses membres et tout son être clamait le besoin de nourriture.