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LES DÉVOTIONS DE Mme DE BETHZAMOOTH


l’acheter ? — Les bonnes histoires sont rares ; les libraires de Paris sont assez mal fournis. Madame sait-elle que la librairie, en France, est une branche de commerce fort considérable ? Sait-elle quel est le libraire de Paris qui fait les meilleures affaires ? Les avis sont partagés là-dessus. Les uns disent que c’est Cuchot ; les autres veulent que ce soit Panckoucke. Ceux-ci prétendent que c’est Moutard ; il en est d’autres qui opinent pour Desenne ; pour moi, j’ai toujours pense que c’était Sévillen qui gagnait davantage. Hansi ne vend que des romans ; mais Bailly, rue Saint-Honoré, a une fort jolie femme, de fort jolies demoiselles et de fort bons livres. — C’est donc chez lui que je trouverai l’histoire de la Vierge d’Orléans !

— Avant tout, il est bon de dire à Madame que l’ancien garde des sceaux, le fameux Miroménil… — Ah ! Monsieur, vous me direz tout ce qu’il vous plaira, mais avant tout, faites-moi voir cette histoire. — Je le veux bien ; j’observe seulement qu’elle est écrite en vers. Bossuet et Fénelon écrivaient en prose. Corneille et Racine écrivaient en vers. Il en est d’autres qui tout à la fois composent en vers et en prose. Les quatre Évangiles, l’Apocalypse et la Légende dorée