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Elle lui tendit la main, qu’il baisa comme l’eut fait, en pareille circonstance, son glorieux ancêtre, le chevalier Bayard.

Et notre Gascon sourit dans sa « royale » en pensant que cette aventure l’avait rajeuni de trois siècles au moins.


ÉPILOGUE


Est-il bien nécessaire d’ajouter un épilogue à ce roman ? Oui, pour les lecteurs qui veulent à tout prix que les héros aient une fin heureuse ou tragique. Cet épilogue ne nous empêchera pas d’être sincère.

Ouvrons d’abord une parenthèse pour expliquer par quel prodige le chevalier d’Arsac était tombé une seconde fois du ciel pour sauver l’innocence en péril. Un mois, jour pour jour, après avoir fait un prisonnier, comme on sait, notre héros s’était rendu incognito dans la taverne de Jack. Il y avait vu entrer Harry. Un instant, l’idée lui vint de l’attaquer, mais sa prudence refréna son audace. À l’effet de connaître le refuge de Mlle Montluc, il suivit le bandit jusque dans son hôtel de Montréal. Quelle ne fut sa surprise, au cours de sa filature, de voir le noir et barbu Harry se transformer en un jeune homme blond et imberbe.

Voulant tirer cette mystérieuse affaire au clair, il obligea César Poiroteau à entrer comme domestique dans la maison. La providence voulut que le nouveau laquais assis-