Page:Duval - Roi des aventuriers, 1916.djvu/67

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Déjà le chevalier d’Arsac était au milieu d’eux et sa hache terrible, qui tantôt abattait des arbres, continuait son épouvantable besogne parmi les hommes.

Les bandits tirèrent vers lui. Mais d’Arsac avait l’art de faire caracoler les chevaux avec une fougue, un brio déconcertant. Il était ici, là, partout et nulle part à la fois. Sa présence n’était décelée que par un coup mortel.

Trois cadavres jonchaient le terrain. Il restait trois hommes. Ils voulurent se pendre aux rênes de la monture de leur insaisissable adversaire. L’un d’eux tomba la tête fracassé. Un autre s’élança et avec violence enfonça son browie-knife dans le ventre du successeur d’Ajax. Le coursier s’abattit ; mais au même moment, son meurtrier avait la tête tranchée.

Il ne restait plus qu’un adversaire devant d’Arsac et cet adversaire en voyant le démon incarné s’avancer vers lui trembla de tous ses membre et, levant les bras, supplia :

— Grâce !…

— Grâce ? s’écria le chevalier. À une seule condition : c’est que tu vas me dire où se trouve la jeune fille que vous avez enlevée à Toronto.

— Je le veux bien, mais…

— Parle.

— Mais je ne puis vous dire que ce que je sais. Nous avons été engagés par notre chef, mister Harry, pour l’accompagner et l’aider.