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chercher mon cheval.

— Bien mister… monsieur le comte veux-je dire.

Décidément, Jack avait été dompté.

Un instant après, le chevalier d’Arsac partit au galop portant en croupe la jeune fille qu’il venait de ravir aux mains des meurtriers.

Resté seul, Jack fit l’inspection de sa taverne et se mit en devoir de dévaliser consciencieusement les victimes du chevalier.

— Good Heavens ! quel homme ! se disait-il. J’ai bien fait de filer doux et de me tenir coi avec un hôte de cette trempe !

Et tout en parlant, il tirait des poches et des bourses des cadavres les dollars donnés par Harry.

tout à coup, il vit un homme bouger : c’était l’aventurier assommé par le chevalier d’Arsac et qui reprenait ses sens.

Jack courut à lui, saisit son browie-knife et lui trancha proprement la gorge :

— Nous ajouterons celui-ci au compte de Monsieur le Comte, ricana-t-il. Je n’ai pas l’intention de faire de partage.

Il compta son butin. Certains cadavres lui avaient rapporté cent dollars, d’autres davantage. Le compagnon de Harry portait un portefeuille bourré de banknotes ; mais, pour sauver les apparences, le tavernier n’y toucha pas.

— Je n’ai pas perdu ma nuit, grommela Jack en matière de conclusion. Maintenant allons nous coucher ; demain à la première