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LES DEUX TESTAMENTS

imposant qui subsiste encore.

Maria aurait préféré rester à la maison, mais elle n’osa pas le faire, dans la crainte de froisser ses parents.

M. Renaud donna le bras à sa femme et le veuf ayant offert le sien à Maria, elle ne put se dispenser de l’accepter, bien qu’elle le fit avec une répugnance instinctive.

Mais arrivée à l’église elle oublia complètement le veuf pour ne songer qu’à Xavier pour qui elle pria avec ferveur, la tête inclinée et les yeux pleins de larmes.

Xavier était aussi dans l’église, et il avait vu Maria entrer au bras du rival détesté. Cette vue avait rempli son cœur d’une jalousie cruelle.

Ah ! s’il avait pu lire dans le cœur de Maria, comme ses craintes se seraient dissipées ! Combien de chagrin leur aurait été épargné à tous deux !