Page:Dussauze - Le nid, 1897.djvu/110

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
110
Le Nid

Jean, un peut inquiet ; « nous allons retourner sur nos pas. »

Il croyait pouvoir facilement retrouver le buisson d’aubépine ; mais il voit qu’il s’est encore trompé ; car les deux enfants marchent longtemps, et pourtant ils n’arrivent pas au buisson.

« Je crois que nous nous sommes perdus ; » dit Jean, enfin ; « et il se met à crier de toutes ses forces :

« Papa ! Papa ! »

Personne ne répond, et Louisette se met à pleurer.

Jean a bien envie de pleurer aussi ; mais quand on a neuf ans et qu’on apprend le latin, on est trop grand pour pleurer.

Il regrette bien sa désobéissance.

Il se dit que s’il avait écouté Maman, il ne se serait pas égaré avec Louisette.

« Papa ne pourra plus nous trouver, et les loups nous mangeront, » sanglote Louisette.

— « Il n’y a pas de loups ici, » dit