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amour vainqueur

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donner en retour d’une sympathique attention, un grand amour vivace !

Ninie, retourna avec sa tante, à New-Bedford où elle eut l’occasion de rencontrer dans une soirée, chez une des amies de sa tante, ce jeune homme qu’elle avait quelques jours auparavant, rencontré à New York.

M. Mitchell redoubla d’attention pour elle ; elle ne put répondre à ce monsieur, que par un témoignage d’estime et par une conversation assez longue qu’elle eut avec lui ; il lui fit connaître qu’il était célibataire, riche propriétaire à New York, et qu’il tenait le commerce de bijouteries ; qu’il vivait seul, avec sa vieille mère, sur la quarante cinquième avenue ; il lui fit part de tous les sentiments qu’il éprouvait, depuis cette rencontre qui lui avait permis de faire connaissance, avec elle ; il l’invita à faire une promenade avec sa tante à New York, qu’il connaissait bien, étant établi dans cette grande ville, depuis au-delà de quinze ans, se faisant un plaisir de lui faire visiter New-York, et ses environs, ce que Ninie accepta après avoir consulté sa tante.

M. Mitchell alla, à un jour convenu, rencontrer Ninie au Savoy Hotel, où elle ne pouvait en croire à ses yeux, quand elle en admirait les beautés et les décors, et quand de sa chambre qu’elle occupait avec sa tante, elle pouvait contempler le joli parc, qui s’étend en face du Savoy Hotel, parc d’une immense étendue, couvert d’arbres de toutes variétés, de fleurs de toutes sortes, et au milieu duquel, coulent les eaux claires d’une rivière artificielle. Tous ces édifices, à quinze et vingt étages, lui faisaient un étrange contraste avec les maisonnettes de Guigues ; elle ne se lassait pas d’admirer ces architectures à divers styles !

M. Mitchell conduisit ces dames d’abord chez sa vieille mère, à qui, il présenta sa nouvelle amie, Ninie, avec un air de satisfaction peu ordinaire ; l’amour qu’il éprouvait déjà pour elle, était visible, et sa mère, une brave femme aux cheveux blancs, au sourire gracieux, grande, svelte, et à l’air très distinguée, parut aimer à première vue, cette jeune fille de qui son fils Harry avait déjà conquis l’estime, et la confiance, sinon l’amour.

M. Mitchell fit tout son possible, pour faire faire en auto-