- Fuyant ces bons apôtres,
Montrant Claudine.
- Tous deux nous nous trouvons
- Séparés d’nos trois autres
- Compagnons !
- En vain je crie… en vain j’appelle,
- Rien ne répond à notre voix !
- Claudine et moi, chance cruelle,
- Nous étions seuls dans ce grand bois !
- Mais le matin…
Un sbire ouvre la porte du fond, jette un regard dans la salle puis tourne le dos ; un moment de silence. — Robert reprend.
- Voilà qu’un’voiture
Voyez l’aventure,
- Vient à passer…
Même jeu. — Un moment de silence.
- Claudin’lèv’la tête…
D’vant nous ell’s’arrête,
- Deux cris s’échapp’nt…
Même jeu.
- Deux cris d’allégresse !
- C’était Clampas !…
- Deux cris d’allégresse !
Mon oncle !… ma nièce !…
À ce moment un des Italiens en sentinelle s’écrie : Une patrouille !… Aussitôt on forme deux groupes adroite et à gauche et les Italiennes cachent Robert et Claudine derrière leurs jupes qu’elles étalent ; entrée de la patrouille de soldats autrichiens conduite par un sergent. — On fait semblant de danser la tarentelle. Le sergent, qui s’est avancé, regarde un moment ce tableau, puis il fait un signe de tête qui veut dire : Tout va bien ! — Il rejoint ses hommes au fond et sort avec eux. — La patrouille s’éloigne. — Robert et Claudine reprennent leurs places.
- Enfin, enfin il nous emmène,
- Et bien cachés à tous les yeux,
- Sans craint’qu’ici l’on nous surprenne,
- Dans Milan nous voilà tous deux !