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MADAME FAVART.
- Vous, vous me promettez beaucoup,
- Au risque d’être téméraire.
- Lui ne me promet rien du tout,
- Mais me donne… le nécessaire !
- Le nécessaire !
À ce moment et sur un signe de Favart, huit tapissiers entrent et dressent leurs échelles au fond. — Pontsablé, absorbé par sa déclaration, ne s’aperçoit pas de leur présence. — Les marmitons reparaissent aux portes du fond.
PONTSABLÉ, avec chaleur à madame Favart.
- Ici plus de contrainte,
- Dans une douce étreinte
- Laisse-moi t’enlacer,
- Sur mon cœur te presser.
MADAME FAVART.
- La demande est hardie,
- Finissez, je vous prie.
PONTSABLÉ.
- Tu ne peux refuser
- D’accorder un baiser.
MADAME FAVART.
- Non, jamais…
PONTSABLÉ.
- O ma mie
- Un baiser, je t’en prie !
Il se jette à genoux. — Favart sonne.
CHŒUR DES TAPISSIERS.
Montés sur les échelles et clouant des écussons aux murs.
- Pan ! pan ! pan ! pan ! amis, courage !
- Pan ! pan ! pan ! pan ! cognant, frappant !
- Pan ! pan ! pan ! pan ! faisons l’ouvrage !
- Pan ! pan ! pan ! pan ! frappons gaiement !
PONTSABLÉ, furieux à Favart.
- Ce drôle est des plus négligents !
- Pourquoi laisser entrer ces gens ?