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HECTOR, parlé.
Une lettre… Voyons… (Il prend la lettre.) Lisons : « Mon cher monsieur de Boispréau, vu les talents hors ligne dont vous n’avez cessé de faire preuve… Vu les immenses services que vous avez rendus à l’Etat… Et vu, surtout, la haute et puissante recommandation d’une personne influente… Vous êtes nommé, par les présentes, au poste de lieutenant de police à Douai ! »
ENSEMBLE
HECTOR.
- Je suis nommé ! quel bonheur !
SUZANNE.
- Il est nommé ! quel bonheur !
COTIGNAC.
- Peste soit du gouverneur !
LES AUTRES.
- Il est nommé ! quel honneur !
HECTOR, bas à madame Favart.
- Mais comment se fait-il ?
MADAME FAVART, bas.
- Quelque femme, je pense,
- Aura parlé pour vous…
HECTOR, bas.
- Vous, peut-être ?
MADAME FAVART, vivement.
- Silence !
HECTOR, courant à Suzanne.
- Enfin, nous allons être unis…
COTIGNAC, voulant l’écarter.
- Permettez…
HECTOR.
- N’est-ce pas le prix
- Que vous-même m’avez promis ?
SUZANNE.
- C’est vrai, papa, tu l’as promis !