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––––––Je n’hésite plus, et ma foi,
––––––Je me jette aux genoux du roi.
–––––––––Alors au plus vite,
–––––––––Je vous lui récite,
–––––––––Je vous lui débite
–––––––––Toutes mes raisons ;
–––––––––Pour moi le caprice
–––––––––Du bouillant Maurice
–––––––––Qui met sa police,
–––––––––A mes cotillons.
–––––––––Je raconte ensuite
–––––––––Notre double fuite,
–––––––––Sans pain et sans gîte,
–––––––––Et tous nos malheurs.
–––––––––Je suis éloquente,
–––––––––Je suis émouvante,
–––––––––Et ma voix touchante
–––––––––Se mouille de pleurs !
–––––––––––Ah ! ah ! ah !
–––––––––Du marquis je vise
–––––––––La sotte méprise,
–––––––––Quand, dans sa bêtise,
–––––––––Il nous arrêta.
–––––––––Bref, toute l’affaire,
–––––––––Et ta ti ta taire !
–––––––––Et ta ti ta taire !
–––––––––Et ta ti ta ta !
––––––Daignant alors me relever,
––––––Le roi me dit d’un ton léger :
–––––– « Nous savons, madame, qu’on vante
–––––– » Votre grâce, et l’on nous a dit,
–––––– » Qu’où vous êtes surtout charmante
–––––– » C’est dans la Chercheuse d’esprit. »
–––––– « — Mais, sire, enfin que dois-je attendre ?
–––––– » — C’est un plaisir de vous entendre,
–––––– » Nous aurons ce plaisir ce soir
–––––– » À bientôt, madame, au revoir. »

Et voilà tout ce que j’ai pu en tirer !

HECTOR.

C’est une affaire manquée.