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III. — Cette influence doit être étudiée à travers la distribution géographique des suicides. Critères d’après lesquels elle peut être reconnue. Application de cette méthode à la carte des suicides français par arrondissements, à la carte par communes de Seine-et-Marne, à la carte d’Europe en général. Nulle trace visible de l’imitation dans la répartition géographique.
 
Expérience à essayer : le suicide croît-il avec le nombre des lecteurs de journaux ? Raisons qui inclinent à l’opinion contraire 
 p. 120
IV. — Raison qui fait que l’imitation n’a pas d’effets appréciables sur le taux des suicides : c’est qu’elle n’est pas un facteur original, mais ne fait que renforcer l’action des autres facteurs.
 
Conséquence pratique de cette discussion : qu’il n’y a pas lieu d’interdire la publicité judiciaire.
 
Conséquence théorique : l’imitation n’a pas l’efficacité sociale qu’on lui a prêtée 
 p. 134
LIVRE II
CAUSES SOCIALES ET TYPES SOCIAUX
MÉTHODE POUR LES DÉTERMINER
(p. 139-148).
I. — Utilité qu’il y aurait à classer morphologiquement les types de suicide pour remonter ensuite à leurs causes ; impossibilité de cette classification. La seule méthode praticable consiste à classer les suicides par leurs causes. Pourquoi elle convient mieux que toute autre à une étude sociologique du suicide 
 p. 139
II. — Comment atteindre ces causes ? Les renseignements donnés par les statistiques sur les raisons présumées des suicides 1o sont suspects ; 2o ne font pas connaître les vraies causes. La seule méthode efficace est de chercher comment le taux des suicides varie en fonction des divers concomitants sociaux 
 p. 143
LE SUICIDE ÉGOÏSTE
(p. 149-173).
I. — Le suicide et les religions. Aggravation générale due au protestantisme ; immunité des catholiques et surtout des juifs 
 p. 149