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grouper en classes et en sous-classes, suivant qu’elles se rapportent au même sentiment ou à des sentiments différents, ou à des variétés différentes d’un même sentiment. Nous constituerons ainsi les types criminologiques et leurs variétés essentielles dont le nombre est nécessairement égal à celui des états forts et définis de la conscience commune. Plus ceux-ci sont nombreux, plus aussi il doit y avoir d’espèces criminelles, et, par conséquent, les variations des unes reflètent exactement celles des autres. Pour fixer les idées, nous avons réuni dans le tableau suivant les principaux de ces types et les principales de ces variétés qui ont été reconnus dans les différentes sortes de sociétés. Il est bien évident qu’une telle classification ne saurait être ni très complète, ni parfaitement rigoureuse ; cependant, pour la conclusion que nous voulons en tirer, elle est d’une très suffisante exactitude. En effet, elle comprend certainement tous les types criminologiques actuels ; nous risquons seulement d’avoir omis quelques-uns de ceux qui ont disparu. Mais comme nous voulons justement démontrer que le nombre en a diminué, ces omissions ne seraient qu’un argument de plus à l’appui de notre proposition.


Règles prohibant des actes contraires à des sentiments
collectifs
I
AYANT DES OBJETS GÉNÉRAUX


Sentiments religieux Positif (Imposant la pratique de la religion).
Négatifs[1]. Relatifs aux croyances touchant le divin.
— Au culte
— Aux organes du culte Sanctuaires
prêtres
  1. Les sentiments que nous appelons positifs sont ceux qui imposent des actes positifs, comme la pratique de la foi ; les sentiments négatifs n’imposent que l’abstention. Il n’y a donc entre eux que des différences de degrés. Elles sont pourtant importantes, car elles marquent deux moments de leur développement.