riosité, une ou deux briquettes de porcelaine ayant autrefois fait partie de la tour, qu’on nous apporte, C’est le dernier coup porté à mes illusions.
En continuant jusqu’à la partie sud de la ville, on arrive à une seconde enceinte de murailles. C’est là qu’était anciennement le palais des Mings. La destruction de ce côté a été, s’il se peut, plus complète que partout ailleurs, et il ne reste absolument rien des vieilles constructions impériales. De tant de dévastations, les colosses de pierre placés en dehors des murs, devant les tombeaux des Mings, ont à peu près seuls survécu. Les constructions des tombeaux sont elles-mêmes fort endommagées, mais les colosses d’hommes et d’animaux qui les précèdent se détachent encore, dans toute leur grandeur, sur la campagne inculte et déserte.
Toutes ces ruines ont été accumulées pendant la guerre entre les Taë-Pings et les Impériaux. Nankin, prise deux fois, a été détruite deux fois. Mais, pendant les dix ans et plus que cette guerre a duré, la ruine de Nankin n’est qu’un épisode des destructions vraiment gigantesques qui ont eu lieu sur les deux rives du Yang-Tse. La partie la plus riche de la Chine a été tout entière ruinée, dévastée, dépeu-