gligé. Le Japon ouvert, on continua à n’avoir à faire qu’au seul taïcoun. Cependant on s’aperçut assez vite que le pouvoir du taïcoun était beaucoup moins étendu qu’on ne l’avait cru tout d’abord. On reconnut qu’il était à la fois limité du côté du mikado et du côté des seigneurs féodaux, les daïmios. La position du taïcoun et du mikado en face l’un de l’autre était en effet quelque chose de particulier, sans analogie nulle part ailleurs. L’origine des taïcouns ou, comme on les appelait primitivement, des shiogouns, est dans la concentration, au moment de l’apparition des Mongols, de toutes les attributions du gouvernement dans les mains d’un chef de guerre renommé. Profitant de circonstances favorables, les possesseurs de cette délégation bientôt héréditaire avaient fini par s’emparer absolument du gouvernement. A la fin, il ne resta aucune autorité de fait, au souverain primitif le mikado, les taïcouns, ses anciens généraux et serviteurs, s’étant aussi complètement substitués à lui qu’autrefois les maires du palais aux Mérovingiens,
Le temps avait consacré cette situation, et, dans ce que l’on pourrait appeler la constitution du Japon, la prépondérance des taïcouns était passée à l’état de