de sa production première, l’Inde n’en continue pas moins à écouler les quantités accrues qu’elle s’est mise à produire. Le coton se récolte dans un vaste demi-cercle autour de Bombay ; du nord vient le Dhollera, le Surat ; du centre, l’Omrawati, qui est la meilleure qualité ; du midi, le Dharwar.
A Bombay, tout repose sur le coton, tout existe pour lui : les négociants qui l’achètent, les industriels qui le pressent et l’emballent, les navires qui l’emportent. Vous devez tout de suite apprendre les termes du métier et les prix, on vous enseigne à juger des qualités à la longueur des soies. Ici on vit dans le coton. On en rêve la nuit. On finit par être étonné de ne pas se trouver changé le matin en balle de coton.
Cependant il convient de tourner court et de prendre congé, car à Bombay notre voyage d’Asie est véritablement terminé. Bombay est aujourd’hui à la porte de l’Europe ; depuis le canal de Suez, les bateaux à vapeur partis d’Europe arrivent à Bombay en une vingtaine de jours. Il en arrive et il en part presque tous les jours. D’ici on va en Europe et on en revient pour un rien et sans y penser ; ce n’est plus qu’un saut. Nous ne parlerons donc pas