d’Alexandre, on comprendra comment les Grecs ont pu servir de maîtres aux Hindous.
Les fragments réunis au musée de Lahore sont au nombre de plusieurs centaines. Il n’y a pas moins d’une soixantaine de statues du Bouddha de toute grandeur. L’ensemble est donc suffisamment important pour qu’on puisse se faire une opinion raisonnée. Il faut tout d’abord établir qu’il n’y a pas moyen de prétendre que les fragments grecs et bouddhiques aient pu appartenir à des époques différentes et former des couches successives sur le même sol. La même statue, le même bas-relief sont bien mi-partie grec, mi-partie bouddhique. Je remarque entre autres deux fragments sur lesquels sont en même temps sculptés des chapiteaux de l’ordre corinthien et de petits Bouddhas ; sur l’un des fragments le petit Bouddha est même inscrit au milieu des feuilles d’acanthe.
La seconde observation à faire, c’est combien le type du Bouddha, qu’on trouve si arrêté partout ailleurs, est ici flottant et indécis. Cela prouve que c’est bien ici et au contact des Grecs que s’est fait l’apprentissage des bouddhistes. Dans les premiers essais des artistes bouddhistes on voit l’effort de gens