En passant d’Amritsir à Lahore, la capitale du pays, on a des signes encore plus certains du soin qu’ont mis les Anglais à se faire bien venir des populations. Lahore a été mise au centre de grandes routes qui rayonnent sur tout le pays ; aujourd’hui des chemins de fer viennent s’y ajouter. La ville a été entourée de jardins et de promenades ; des rues ont été percées, et le nombre des maisons nouvelles qu’on y élève, ainsi que le style amélioré des constructions, attestent que sous le nouveau gouvernement la richesse et la population s’accroissent. Des édifices publics de tout ordre, des établissements d’instruction ont été bâtis. En ce qui regarde l’assessement de l’impôt terrien — cette question d’une importance capitale dans l’Inde, — le règlement intervenu paraît avoir satisfait les populations, car la quotité de l’impôt a été fixée à un taux relativement léger. Cherchant à s’associer ses sujets et à partager avec eux pour une part le soin de la chose publique, le gouvernement anglais s’est décharge sur des municipalités composées mi-partie d’Anglais et mi-partie d’indigènes, du soin des affaires des villes. Les sickhs, qui sont avant tout des soldats, ont été appelés à former dans l’armée