sans préoccupation de la foule et du tam-tam.
Les sickhs forment une fraction importante de la population du Punjab. Ils ne sont point d’une race ni d’un sang particuliers ; c’est la seule croyance religieuse qui en a fait dans le Punjab une secte à part. Ils doivent leur origine à Baba-Nanuck, qui vivait à la fin du xve siècle et au commencement du xvi°. Baba-Nanuck prêchait des doctrines qui avaient pour tendance de réunir sur un terrain commun les musulmans et les Hindous. Baba-Nanuck mort, la secte va en augmentant sous les gourous qui lui succèdent, jusqu’au moment où elle attire l’attention des empereurs mongols, qui lui font subir toutes sortes de persécutions. Mais les persécutions n’ont jamais détruit aucune religion, et les sickhs trouvent bientôt un nouveau prophète dans la personne de Goving-Singh. Celui-ci change la direction de leurs idées, les adonne à l’exercice des armes et, les organisant pour résister aux persécutions, fait de la haine des mahométans leur passion dominante. Depuis lors les sickhs et les mahométans se sont réciproquement infligé dans le Punjab toutes les avanies possibles. Quand les mahométans étaient les plus forts, ils tuaient