plusieurs étages ; la cérémonie se passe dans la salle principale, au rez-de-chaussée.
Au fond de la salle, vers le milieu, se tient accroupi un prêtre, un fort bel homme, encore jeune, ayant à ses côtés deux acolytes à barhe blanche. Devant le prêtre, sur un tabouret, est posé le livre sacré que les sickhs doivent à un de leurs gourous ou prophètes. Ce livre, tenu fermé, est en outre dérobé aux yeux par un drap de brocart et d’or, dont le prêtre écarte silencieusement les mouches et la poussière, à l’aide d’un chasse-mouche qu’il tient à la main. Les fidèles hommes et femmes arrivent se prosterner le front jusqu’à terre devant le livre, et en se retirant jettent sur un tapis disposé à cet effet une offrande de piécettes ou de ces coquilles qui servent dans l’Inde de monnaie divisionnaire de la monnaie de billon. Sur un des côtés de la salle sont accroupis une demi-douzaine de musiciens ; l’un frappe de ses mains sur un tam-tam, deux autres s’escriment sur des guitares, le reste psalmodie à tue-tête ; tous ensemble font une étrange cacophonie. Sur le tapis ou sont reçues les piécettes on jette aussi des poignées de millet que les moineaux et les pigeons se disputent