péen est ici un personnage qui a un grand logis, un équipage et des gens. Le plus mince train de maison suppose de suite toute une bande de domestiques. Du reste, tous ces gens de la race bengali sont des êtres physiquement très-faibles, dont on n’obtient qu’une somme d’efforts excessivement minime ; il faut les multiplier à l’infini pour arriver à être servi. Il n’est point admissible que l’on se mette à table sans avoir son domestique, à soi exclusivement consacré, debout derrière sa chaise. Aussi quelle multitude dans les salles où l’on dîne !
Et le panka ! Le panka est une planche bordée d’une pièce d’étoffe, suspendue au plafond, qui, mise en branle, agit comme un éventail pour donner de l’air. L’éternel panka, pendant six mois de l’année, marche par-dessus la tête de tout Européen, la nuit comme le jour. Chaque Européen traîne après lui trois ou quatre hommes consacrés à des relais pour le panka, le panka faisant partie obligée de tout appartement destiné à l’Européen, dès qu’un Européen met le pied dans une chambre ou passe d’une chambre dans une autre, les domestiques ad hoc sont là prêts avant lui, et, sans temps d’arrêt, se mettent à balancer la machine.