maison et de sa domesticité, assis à terre, les jambes croisées, et, selon leur rang, formés en groupes distincts. Tous ces hommes sont nus jusqu’à la ceinture, ils n’ont pour vêtement qu’un ample sarong et pour coiffure un bonnet en forme de cône tronqué, avec une double arme à la ceinture, le kriss, et un couteau. C’est là, à Java, le costume de cour. Ces rangées d’hommes au corps bronzé, immobiles à terre, constituent un encadrement tout à fait original et qui a réellement un très-grand air.
A Sourakarta, nous n’avons pu voir le sonsouhounan, qui s’est trouvé malade ; mais nous avons fait connaissance avec Mangko-Negoro, chef d’une famille princière distincte. Mangko-Negoro, de tous les princes javanais, est de beaucoup le plus intéressant. Celui-ci est un maître homme, qui sait allier avec intelligence les façons européennes aux asiatiques. Il s’est bâti au milieu de Solo un palais, en modifiant le style des constructions javanaises par les procédés de l’architecture européenne. Le pandoppo ou halle couverte qui tient le milieu de sa cour d’honneur est le plus grand de tout Java. Là-dessous nous trouvons rangés des groupes de serviteurs, un orchestre de musiciens, puis nous