Les édifices appartenant à ces deux cultes sont-ils ou non contemporains ? Ce sont là autant de questions qui paraissent être encore assez mal élucidées. Il n’y a que sur le point de savoir à qui sont dus les monuments qu’on puisse considérer la lumière comme faite.
L’époque antérieure à la venue des religions de l’Inde ne présente à Java aucune trace d’un art architectural indigène né sur le sol. Dès que l’architecture paraît ici, elle est consacrée à des édifices brahmaniques ou bouddhiques qui par le style rappellent ou reproduisent ceux de l’Inde. Puis on cesse de construire. C’est l’époque qui correspond à la disparition des cultes aryens et à leur remplacement par le mahométisme. On ne trouve rien à Java avant les monuments des religions de l’Inde et rien après eux. Il faut donc en conclure que les constructions étaient l’œuvre d’hommes qui avaient apporté en même temps du dehors leurs arts et leurs religions. Ainsi les ruines que nous venons d’admirer sont la manifestation d’un génie étranger à l’île.