qui lui conserve sa couleur et lui donne ses qualités spéciales.
A quelque distance du thé, mais plus haut sur la montagne, sont les cultures de quinquina. Le gouvernement hollandais a fait les plus persévérants efforts pour acclimater l’arbre qui donne le quinquina, et il y a aujourd’hui à Java deux millions de pieds des diverses variétés du chinchona. Un vieux soldat, sur la plantation que nous visitons, préside aux opérations assez simples de la culture et de la récolte. On sème en serre les graines de l’arbre ; lorsque les jeunes pousses ont atteint quelques centimètres, on les transplante dans le champ préparé pour les recevoir. Pendant six ans, on cultive le terrain avec soin, et, au bout de ce temps, l’arbre qui a poussé une tige unique, terminée par un gros bouquet de feuillage, est coupé au ras du sol. Des Javanais, avec un simple couteau, enlèvent la précieuse écorce des arbres coupés et en font des paquets qu’on expédie en Europe pour les préparations. La souche restée dans la terre repousse une seconde fois et, au bout de six autres années, est coupée de nouveau, mais cette fois-ci pour jamais, car alors l’arbre meurt et doit être remplacé.