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attribue à Tsang-Sin, un de ses disciples ; le troisième est attribue à son petit-fils, et enfin le quatrième contient les ouvrages de Mencius. Ainsi toute cette littérature remonte à une époque antérieure à l’ère chrétienne, et Confucius, qui vivait de 554 à 478 avant Jésus-Christ, en est l’inspirateur par excellence.

Quand l’aspirant aux grades littéraires se croit suffisamment préparé par la fréquentation des classiques, il se présenté aux examens et il est mis, en même temps que chacun de ses compétiteurs, dans une petite cellule. Là il reçoit, pour sujet de composition, des fragments de texte tirés des cinq Classiques ou des quatre Livres, sur lesquels il doit produire des commentaires ou amplifications d’une longueur minimum fixée, l’un des essais devant être écrit en vers. Voilà le fond de ce qu’on lui demande. Seul le lettré qui passe l’examen pour le grade de kioudjin est appelé, le dernier jour, à composer sur des sujets se rapportant à l’histoire, à la législation et à la géographie de la Chine.

Quand on passe en revue l’ordre de choses que nous venons d’exposer, on commence à s’expliquer l’immobilité de la Chine. On ne voit pas en effet